Elon Musk : Le chèque XXL derrière le mythe

On le voit propulser des fusées dans l’espace, tweeter des mèmes douteux à 3h du matin, ou encore faire fluctuer le marché des cryptomonnaies d’un simple clin d’œil. Elon Musk n’est pas qu’un entrepreneur. C’est une énigme à lui tout seul, un Tony Stark bien réel, avec un flair pour le business qui laisse rêveur… ou dubitatif. Mais au fond, une question nous brûle tous les lèvres : combien gagne réellement Elon Musk ? Est-ce que ce gars touche un gros chèque à la fin du mois ? Spoiler : pas exactement.

Accroche-toi, on va plonger dans les limbes de la fortune (pas si conventionnelle) du PDG de Tesla, SpaceX, X (ex-Twitter) et j’en passe. Et en bonus, quelques réflexions sur le pouvoir, l’ambition et ce que tout ça peut nous dire à nous, simples mortels en quête d’inspiration ou de sens.

Un salaire annuel de… 0 dollar

Oui, tu as bien lu. Sur le papier, Elon Musk ne touche aucun salaire chez Tesla. C’est même confirmé dans les documents officiels de la SEC (le gendarme boursier américain). Zéro euro, zéro dollar, zéro rouble. Une stratégie qui peut sembler noble – ou provocatrice – mais qui est surtout ultra-calculée.

En réalité, Musk se rémunère… autrement. Et autant dire que c’est largement plus juteux qu’une fiche de paye mensuelle. Il a négocié en 2018 un plan de rémunération indexé sur les performances de Tesla. Pas de résultats concrets, pas de paiement. En gros, plus la boîte fait du chiffre et plus le cours de l’action grimpe, plus Musk gagne de stock-options. Et vu l’envolée de Tesla ces dernières années, autant dire qu’il a décroché le jackpot.

Ce système de « pay-for-performance » n’est pas unique, mais il a été porté à un niveau stratosphérique ici. On parle d’un plan de 12 tranches de rémunération, dont chacune s’accompagne d’un lot d’actions à plusieurs milliards de dollars… à une seule condition : que Musk atteigne certains objectifs insensés (et il les atteint).

Des revenus (bien) supérieurs à ceux des PDG classiques

En 2021, Elon Musk a été classé PDG le mieux payé au monde par le média Bloomberg. Son package de rémunération atteignait environ 23,5 milliards de dollars pour une seule année, rien que ça.

Pour le mettre en perspective : le PDG moyen d’une entreprise du S&P 500 touche entre 10 et 20 millions de dollars par an. On est donc sur une autre planète – littéralement, puisqu’on parle d’un gars qui veut coloniser Mars.

Mais attention, ce montant n’est pas versé en cash : il s’agit essentiellement de stock-options que Musk peut exercer si (et seulement si) Tesla atteint des caps astronomiques. Et il ne les vend pas immédiatement non plus, ce qui signifie que sa richesse est volatile, sur le papier.

La fortune d’Elon Musk : chiffres à donner le vertige

D’après les estimations les plus récentes de Forbes et Bloomberg Billionaires Index, Elon Musk oscille entre la première et la deuxième place des hommes les plus riches du monde, avec une fortune personnelle estimée (en 2024) à environ 230 à 250 milliards de dollars. Oui, un quart de trillion.

Mais là encore, ce n’est pas en cash dans un compte en banque. Sa richesse est en grande majorité liée :

  • à ses actions Tesla (environ 13 % du capital après plusieurs ventes ces dernières années),
  • à SpaceX, valorisée à plus de 137 milliards de dollars,
  • à ses parts dans X, Neuralink, The Boring Company et d’autres projets encore plus fous que la fiction.

Il est intéressant de noter que Musk n’hésite pas à vendre des actions Tesla pour financer ses projets lunaires – ou son rachat de Twitter/X, pour la modique somme de 44 milliards de dollars. Ce qui prouve que même à ce niveau vertigineux, la liquidité reste une question. Elon Musk est riche, très riche – mais souvent en titres plutôt qu’en cash.

Un style de vie en décalage… ou pas tant que ça

On pourrait croire qu’avec une telle fortune, Elon Musk passerait ses journées sur un yacht en Méditerranée, à siroter des cocktails avec Jeff Bezos. Spoiler : Nope.

Musk a fasciné le monde en 2020 lorsqu’il a annoncé qu’il allait se débarrasser de quasiment tous ses biens matériels. Il a vendu plusieurs de ses villas à Los Angeles… pour finir par vivre dans une modeste maison « pliable » de chez Boxabl de 37 m² à proximité du site de SpaceX au Texas.

Ce minimalisme affiché frise l’ascétisme, mais reste en phase avec son discours : tout pour l’innovation, rien pour le flafla. Cela dit, il possède un jet privé Gulfstream G700 flambant neuf, donc on relativise, hein.

L’argent comme levier, pas comme but

Qu’on aime le personnage ou pas, Musk a une relation assez atypique à l’argent. Il aime (beaucoup) le pouvoir qui en découle, et il l’utilise pour aller au bout de ses visions, même quand tout le monde les juge irréalistes – voire dangereuses.

Ce qui fait la différence avec d’autres milliardaires, c’est cette capacité à mettre sa fortune au service de projets qui semblent tout droit sortis d’un film de science-fiction :

  • rendre les voitures électriques cool (Tesla),
  • réduire drastiquement le coût des lancements spatiaux (SpaceX),
  • connecter le cerveau humain aux machines (Neuralink),
  • créer un système de transport souterrain futuriste (The Boring Company),
  • ou encore garantir la liberté d’expression sur les réseaux sociaux… quitte à tout racheter (X/Twitter).

Est-ce que ça nous inspire ? Parfois. Est-ce que ça fait peur ? Aussi. Mais ce qui est sûr, c’est que l’argent, pour lui, est un outil de traction. À l’heure où beaucoup cherchent juste à s’enrichir pour s’échapper du monde, Musk l’utilise pour en changer les règles du jeu.

Et nous, dans tout ça ?

Bon, soyons honnêtes, on ne va pas toucher 23 milliards de dollars cette année. Mais il y a quand même quelque chose à tirer de ce portrait (financier) de Musk.

Là où certains vont chercher la sécurité dans leur salaire mensuel, Musk a choisi l’incertitude maximale. Un choix risqué, stratégiquement bétonné, mais qui repose sur une vision à long terme et une confiance quasi absolue en ses capacités.

Peut-être qu’on n’a pas tous une fusée sous le bras. Peut-être qu’on n’a pas non plus envie de virer les capitalistes en short sur Mars. Mais on peut quand même s’inspirer de cette audace, de cette capacité à miser gros – sur soi-même, sur sa vision, sur un projet plus grand que son propre confort.

Et si, finalement, la vraie richesse, c’était de vivre (un peu) comme si on n’avait rien à perdre ? Sans forcément vendre toutes tes fringues et dormir dans une micro-maison (je te vois venir), mais juste en osant un peu plus sortir des sentiers battus.

Parce que l’argent a beau être une mesure de valeur… il ne vaut que si on sait ce qu’on veut réellement en faire. Et ça, Musk, pour le meilleur ou pour le pire, l’a bien compris.

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