Le soleil, cet adversaire insidieux du sportif outdoor

On le célèbre pour son énergie, sa chaleur sur la peau à l’aube d’un run matinal, ou encore pour la lumière dorée qu’il projette sur les cimes quand on gravit un sommet… Mais le soleil, ce faux ami au sourire éclatant, peut aussi être l’un des pires ennemis de notre peau lorsque l’on pratique un sport en extérieur. Et non, ce n’est pas une affaire de vanité. Il s’agit de santé, de longévité, et plus symboliquement, de respect envers soi-même.

J’ai moi-même trop souvent foncé bille en tête, baskets aux pieds, en me disant « ça ira pour une fois ». Et puis un jour, une petite tache étrange sur la joue, une visite chez le dermato, et une claque dans la figure : « Lucas, il faut prendre le soleil au sérieux ». Croyez-moi, j’écoute désormais ce conseil comme une consigne de vie.

Pourquoi le soleil est-il si dangereux pendant l’effort ?

Lorsqu’on pratique un sport outdoor – course à pied, vélo, rando, surf, escalade ou même paddle – notre peau est plus exposée qu’on ne le pense. Parce qu’on transpire, la protection naturelle de notre peau s’affaiblit. Parce qu’on bouge, on oublie souvent de remettre de la crème. Et parce que les UV, ces petites bestioles invisibles, s’infiltrent même par temps nuageux et se reflètent sur le sable, l’eau ou la neige. Résultat :

  • Le vieillissement prématuré de la peau (rides et taches pigmentaires, on dit merci).
  • Un risque accru de cancers cutanés comme les mélanomes.
  • Une peau sensibilisée qui réagit mal à l’effort ou au vent.

Et ce n’est pas réservé aux peaux claires. Même les peaux mates ou foncées peuvent subir des dommages, bien que les signes soient parfois moins visibles.

Les réflexes essentiels à adopter avant de chausser ses baskets

Je ne suis pas là pour vous materner, mais un rappel ne fait jamais de mal. Voici une petite check-list pré-entraînement, à côté de laquelle vous ne voudrez plus passer :

  • Appliquez une crème solaire SPF 30 minimum, avec une préférence pour un SPF 50 si vous restez plus d’une heure sous le soleil ou si vous êtes en altitude. Le produit doit être résistant à l’eau et à la transpiration, comme celui de la gamme sport de La Roche-Posay ou la nouvelle crème Invisible Shield de Supergoop!.
  • Mettez-la 15 à 30 minutes avant l’effort, pour que la peau puisse absorber les filtres et assurer une protection optimale.
  • Renouvelez l’application toutes les deux heures ou après une transpiration abondante – ce que, soyons honnêtes, on connaît bien après 10 km dans les pattes !

Un bon réflexe ? Gardez un stick solaire dans votre sac de sport ou votre short. Ultra pratique, surtout pour une réapplication en cours de route sur les zones sensibles (nez, pommettes, front, oreilles).

Formule minérale ou chimique : que choisir quand on transpire comme un phoque ?

On peut vite s’y perdre dans le rayon soin solaire : filtres minéraux, filtres chimiques, textures fluides ou crèmes épaisses… Alors, que privilégier pour le sportif que vous êtes ?

  • Les filtres minéraux (comme l’oxyde de zinc ou le dioxyde de titane) forment une barrière physique sur la peau. Plus adaptés aux peaux sensibles, ils offrent une très bonne tenue à la sueur, mais peuvent être un peu plus blancs, voire pâteux.
  • Les filtres chimiques pénètrent dans la peau et absorbent les UV. Plus légers, souvent invisibles, mais attention à certaines réactions cutanées chez les peaux réactives.

Mon équation préférée ? Une crème légère à filtre mixte, non comédogène, résistante à l’eau et invisible sur la peau. Parmi mes incontournables du moment : la Crème Sport SPF 50+ de Avène et le fluide solaire Alga Maris, à base d’algues marines bretonnes.

Oui, on peut transpirer sans risquer d’abîmer sa peau

On m’a déjà lancé : “Lucas, mais si tu mets de la crème, tu vas ruisseler encore plus non ?” Faux. Ou plutôt : pas forcément. Tout est dans le choix du produit.

Les marques ont bien compris l’enjeu. Aujourd’hui, il existe des crèmes sport qui ne coulent pas dans les yeux (bye-bye la vision floue à mi-parcours), qui ne laissent pas de film gras, et qui sentent parfois même franchement bon. Le Sports BB de Shiseido ? Une pépite pour ceux qui veulent en prime un teint unifié pendant l’effort. Et oui, on a le droit d’avoir bonne mine même en suant.

Encore mieux, certaines marques innovent avec des textiles anti-UV. Pour ceux qui pratiquent le surf ou le kayak, un t-shirt UV vous évitera tout le manège crémage-décrémage. Chez Picture Organic, la gamme waterwear coche toutes les cases : écoresponsable, résistante et stylée.

Les zones qu’on oublie (mais que le soleil, lui, ne rate jamais)

Je vous vois venir avec votre belle couche de crème sur les bras et les jambes. Mais avez-vous pensé à ces fameuses zones traîtresses ?

  • Le dessus des oreilles – particulièrement exposé quand on court ou pédale, et si vous avez les cheveux courts.
  • La nuque et le haut du dos – zone massacrable si vous portez un t-shirt échancré ou un débardeur.
  • La zone du crâne pour ceux qui sont dégarnis ou rasés court (assumez fièrement mais protégez efficacement).
  • Les lèvres – une zone hyper fine et fragile. Un stick spécifique SPF 30 minimum est indispensable (testez celui de Burt’s Bees ou Epicosm).

Un conseil de vieux briscard du trail : n’attendez pas que la cloque ou la brûlure vienne vous rappeler que vous avez zappé une zone. Prévenez pour mieux profiter.

Après le sport, le réconfort… et la récupération de la peau

Votre session est terminée, vous êtes rincé, vidé, prêt à l’apéro (et je ne vous juge pas). Mais votre peau, elle, demande encore un petit effort. Voici le rituel “post-expo” que je suis religieusement :

  • Douche tiède, jamais chaude, pour ne pas agresser davantage l’épiderme échauffé.
  • Nettoyage doux avec un gel sans savon (le gel nettoyant apaisant de Typology est un bonheur).
  • Application d’un soin après-soleil ou d’une crème hydratante réparatrice, à base d’aloé vera ou de panthénol. C’est le moment d’apaiser, réparer, et kiffer ces 10 minutes de self-care.

Parce qu’honorer son corps passe aussi par ces petits gestes simples, mais essentiels. Ce n’est pas efféminé, ce n’est pas superflu. C’est du respect. Pour soi, et pour ce corps qui vous porte chaque jour.

Prenez le soleil, mais ne le subissez pas

On ne va pas se mentir : rien ne remplace la sensation de liberté qu’on ressent en courant le long d’une corniche ensoleillée, en surfant au crépuscule ou en grimpant au milieu des pins chauffés par l’été. Mais cette liberté se vit mieux quand on l’accompagne d’un peu de discipline.

Se protéger du soleil, ce n’est pas s’enfermer ou se priver. C’est prolonger le plaisir, en conscience. C’est garder sa peau en bonne santé, en beauté, en sécurité. Et c’est un acte de maturité, même quand on a encore l’âme d’un gamin dès qu’on enfile ses baskets.

Messieurs, amis lecteurs de Terra Homme, sortons la crème comme on sort nos plus belles paires de running. Avec fierté. Parce qu’il n’y a rien de plus masculin que de prendre soin de soi.

Alors, la prochaine fois que vous partez courir sous le soleil ou rider votre spot préféré, demandez-vous : “Est-ce que j’ai pensé à ma peau autant qu’à mes perfs ?”

À bon entendeur… et bel été à tous.

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